Tout comme la beauté, le charme est très subjectif : on est charmeur ou on ne l’est pas ! Des hommes au physique d’athlète seront totalement dépourvus de charme tandis qu’un homme au physique moins avantageux sera réputé charmeur… Ainsi, il en va du charme comme du charisme. Certaines personnes peuvent en un seul regard faire basculer une foule, d’autres malgré leurs connaissances et leurs compétences laisseront un auditoire de glace.
Le charmeur est un personnage qui ne passe pas inaperçu. Sa principale qualité : il sait écouter les autres ou du moins, il agit pour que ses interlocuteurs le pensent ! Pour un homme naturellement charmeur, faire plaisir est un sacerdoce. En repérant les attentes de son entourage, il sait quels seront les arguments qui pourront faire mouche, les attentions qui feront plaisir. Avec des petits riens il fera la différence et restera inoubliable dans le souvenir des femmes qui auront croisé sa route.
Malheureusement, un homme charmeur peut aussi cacher un escroc. S’il sait qu’il a du charme, il pourra en jouer pour arriver à ses fins. Tel Casanova ou Don Juan, il charmera sa proie jusqu’à ce qu’elle succombe, puis il la laissera. Pour ces hommes là, le jeu de la séduction se suffit à lui-même. Ils ne cherchent pas l’amour, ils cherchent la conquête. Comme des chasseurs, ils aiment par-dessus tout l’instant de la traque et tout ce que cela suppose de ruse. C’est un jeu, rien de plus. Une fois que la proie est à portée de mains, offerte, le jeu est fini. Le plus bel exemple de charmeur est merveilleusement dépeint par De Laclos dans les « Liaisons dangereuses ». Par pari, l’homme se laisse aller à user de son charme jusqu’à perdre la réputation de sa conquête. Le pari est gagné, mais à quel prix !
