Le plus excitant des fantasmes est celui que l’on n’a pas vécu. Un fantasme est une envie forte voire obsessionnelle d’une nouvelle expérience généralement du ressort sexuel. C’est une projection de l’esprit, une idée d’autant plus insistante qu’elle est irréalisable. Car en effet, parler de fantasme c’est avant tout braver l’interdit ou tout du moins les convenances.
Selon l’éducation que l’on a reçue, les fantasmes seront plus ou moins osés. Les personnes qui ont été élevées dans une famille très pratiquante n’auront évidemment pas les mêmes fantasmes que celles élevées dans une famille recomposée. Tout dépend en fait où ont été posées limites de l’interdit, de la pudeur, du respect des autres, etc.
Si le fantasme est par nature tenu secret par le plus grand nombre, il n’est pas difficile de pointer ceux qui taraudent la majorité. Faire l’amour ou tout simplement se caresser dans un lieu public font parties de ceux là. La transgression est excitante mais avant tout l’idée de pouvoir être surpris l’est plus encore. Le fantasme de l’amour dans l’ascenseur rejoint la même logique. A tout moment les portes peuvent s’ouvrir pour vous surprendre…
Une autre catégorie de fantasmes s’exprime fréquemment à tous les âges. Il est non plus basé sur la situation géographique mais dans le choix du partenaire : qui n’a pas fantasmé un jour d’avoir une relation avec son professeur, la copine de sa mère, ou encore une idole de la chanson ? Là l’interdit est du registre de l’intouchable. Une sorte de rêve dont on sait pertinemment qu’il ne pourra pas se réaliser sans avoir de graves conséquences sur sa vie quotidienne.
Quant aux fantasmes les plus osés, comme faire l’amour à sa mère, à plusieurs, avec une personne du même sexe, etc, ils servent de soupapes de sécurité comme le soulignait à juste titre Freud. Dès que l’idée se transforme en acte, le charme est rompu. Le fantasme a vécu.
